Creully se focalise sur ses dossiers économiques

Quelles seront les orientations stratégiques de la coopérative de Creully pour 2025-2030 ? L’entreprise, qui a réalisé 118 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024-2025 pour un résultat net positif de 1,2 million d’euros, a dévoilé quelques lignes de son plan lors de son assemblée générale, jeudi 27 novembre, à Saint-Martin-des-Entrées (Calvados).

Accroître la qualité de service

En premier lieu, le positionnement doit être conservé autour du cœur de métier de l’entreprise en s’appuyant sur les points forts que sont l’ancrage territorial, ses valeurs et sa taille humaine qui lui confère de l’agilité et de la proximité.

Parmi les sujets qui seront étudiés, le développement dans les filières légumières est abordé, notamment « pour apporter des solutions aux petites exploitations agricoles », comme l’a souligné le président Pascal Desvages. La coopérative est également en recherche de solutions « pour accroître la qualité de service aux adhérents et leur permettre une décharge administrative ».

CoopCreully’Connect

Fruit du travail effectué en ce sens, un nouvel ERP a été mis en place depuis un an. Par ailleurs, une application CoopCreully’Connect a été lancée et a déjà permis de contractualiser en un an 150 000 t de collecte auprès de 600 adhérents.

L’intérêt de la mise en place de l’union de commercialisation des grains Sitera, opérationnelle depuis cinq mois, a été mentionné. Grâce à la mise en commun de collectes et de débouchés différents et complémentaires, l’union permet une meilleure valorisation et une baisse des réfactions de qualité. La coopérative souligne qu’elle s’est placée dans le haut de la rémunération pour les achats de collecte de la récolte de 2024 dont la mise en marché avait déjà été déléguée à Sevépi.

10 000 t de plus pour les pommes de terre

La coopérative s’apprête également à ouvrir son nouvel outil pour la filière pomme de terre et plants, « après quatre ans de camping ». D’une capacité de 10 000 tonnes, sa vocation est d’assurer pour les adhérents des possibilités de diversification en cultures d’industrie, en plus du lin fibre dans le secteur, et ainsi de sécuriser les systèmes de grandes cultures.

Malgré le positionnement sur un marché actuellement sinistré sur les marchés spot, Pascal Desvages insiste sur le fait que « tous les hectares mis en culture sont contractualisés avec le partenaire, ce qui limite de facto le risque ».

En réflexion pour rejoindre Inoxa

Dès le mois de février, une plateforme consacrée à l’appro sera mise en service à Saint-Germain-du-Pert (Calvados), à l’ouest de son territoire. Elle sera pleinement opérationnelle au mois de juin et permettra d’améliorer la qualité de service sur le secteur. Le fil rouge de la stratégie restera aussi de s’étendre également dans les secteurs Sud et Ouest de la coopérative. Des réflexions sont menées pour migrer vers la centrale d’achats Inoxa et quitter celle d’Axéréal.

Enfin, des prémices de réflexion autour du bilan carbone ont lieu « et impliqueront évidemment les adhérents », assure le nouveau directeur général depuis cet été, Guillaume Prioult, qui succède à Stéphane Carel. « Le dernier plan était beaucoup plus technique puisqu’il a été focalisé notamment sur le plan silo pour mettre en adéquation les capacités de stockage avec les volumes de collecte. Le prochain plan sera beaucoup plus économique », conclut le président, Pascal Desvages.